Pendant les vacances d'été... [PV : Calleigh Duquesne] | RP Terminé

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Ah l'été ?!!! C'est le moment où d'habitude mon équipe et moi sommes en intervention mais cette année-là nous avons décidé de passer la relève à l'équipe numéro 2 pendant quinze jours. Bien sûr en tant que directeur du laboratoire, je reste à Miami au cas où. Enfin normalement mon remplaçant et collègue est compétent et indépendant. Enfin bref !

Je décide aujourd'hui de me prélasser et me baigner à la plage en espérant que je ne tombe sur un cadavre cette fois-ci. Je choisis ma place, me retire mes vêtements, maillot de bain excepté puis applique ma crème solaire. Je suppose que cela vous fait tout drôle de me voir ainsi alors que d'habitude je suis toujours habillé en costard, mais bon c'est comme ça. Je suis un homme parmi tant d'autre.

Une fois m'être tartiné et après avoir ôté mes lunettes de soleil, je me dirige vers la mer et heurte une femme :

- Excusez-moi Madame, je...

Je réalise que la femme qui est en face de moi n'est qu'autre que ma collègue et amie : Calleigh Duquesne. Je croyais qu'elle devait partir. Je rectifie vite le Madame en souriant :

- Hé ! Calleigh ?! Comment ça va ? Désolé de t'avoir heurtée.

Je l'écoute puis lui demande :

- Je te croyais partie en vacances ailleurs...

Je laisse ma phrase en suspens car je suis à la fois surpris et ravie de la revoir.

[Edit : Je laisse comme ça en attendant d'avoir ton avis Calleigh, je ne veux pas que mon introduction te force la main sur tel ou tel passage. ^^A moins que cela te convienne comme ça, auquel cas, je te laisse répondre. Wink

]

Depuis toutes les années que je travaille pour le labo de Miami, c'était bien la première fois que l'on nous avait accordé des vacances d'été. Toute l'équipe avait pris congé en même temps. Pour ma part, j'avais bouclé une croisière dans les Bahamas d'une durée d'une semaine. J'aurais normalement dû embarquer à bord d'un luxueux paquebot ce matin-même, mais il y avait eu une embrouille avec ma réservation. L'employé de l'agence de voyage m'avait mal compris. Il avait bel et bien réservé ma croisière, mais le départ se ferait dans une semaine. J'avais eu beau me prendre la tête avec lui, rien n'avait pu être fait pour déplacer ma réservation. Pour réparer leur erreur, l'agence m'offrait de me surclasser à leur frais. Autant dire que c'était un moyen pour eux de me faire avaler la pilule.

Déçue, je décide d'aller terminer la journée au bord de la mer. J'avais revêtue une robe légère en coton par-dessus mon maillot de bain. Il y avait toujours beaucoup de monde sur les plages de Miami, alors je mets un petit bout de temps avant de trouver un endroit où poser ma serviette. Une fois que c'est fait, je ne perds pas de temps à enlever ma robe et je me dirige vers la mer.

Je ne sais pas si c'est moi qui étais distraite ou si c'est l'homme qui me percute qui avait la tête ailleurs. Au moins, il a la décence de s'excuser. Je le regarde alors et je ne peux m'empêche de sourire. La personne qui m'avait percutée n'était autre que Horatio Caine.

- Horatio, on n'a pas assez de se voir au boulot, il faut que l'on tombe l'un sur l'autre pendant nos vacances!

Contrairement à ce qu'on pourrait penser, j'étais assez contente de le voir. J'appuie mon commentaire d'un franc sourire. Ceux qui me connaissent le moindrement savent que je possède une très grande joie de vivre qui est contagieuse. Il était tout pardonné de m'avoir foncé dedans.

Après lui avoir répondu, il enchaîne en se montrant assez surpris que je sois toujours à Miami.

- Je vais bien, je te rassure. Ma croisière est reportée à la semaine prochaine. Il y a eu un pépin avec ma réservation. Mais toi alors, la plage... Ça me surprend. J'espère que tu n'as pas lésiné sur la crème solaire, car avec ton teint, tu risques de te prendre un sacré coup de soleil.

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Citation :: - Horatio, on n'a pas assez de se voir au boulot, il faut que l'on tombe l'un sur l'autre pendant nos vacances!

Je ris en entendant son commentaire. Il est vrai qu'on est presque constamment tous les deux sur la brèche dès qu'il y a une affaire qui fait appel à nos compétences. C'est souvent que les criminels font brûler leurs victimes via un incendie ou une explosion pour faire croire que c'était des accidents domestiques ou professionnels. Aujourd'hui je pensais être pépère et elle aussi. Bref ! On avait besoin de souffler un peu et nous éloigner l'un de l'autre pour être d'attaque dans quinze jours.

Après ma seconde question, elle me répond avec un sourire un peu pincé avant de conclure avec un sourire plus élargi :

Citation :: - Je vais bien, je te rassure. Ma croisière est reportée à la semaine prochaine. Il y a eu un pépin avec ma réservation. Mais toi alors, la plage... Ça me surprend. J'espère que tu n'as pas lésiné sur la crème solaire, car avec ton teint, tu risques de te prendre un sacré coup de soleil.

Je la regarde d'un air navré et lui dis dans un premier temps :

- Ah mince ! J'espère qu'ils t'ont fait un geste commercial Calleigh... et si tu veux prolonger tes congés d'une semaine pour profiter sans stress de ta croisière aux Bahamas, tu sais comment me joindre.

Je lui fais ma proposition avec un sourire chaleureux ponctué par un clin d’œil.

Comment ça lésiner sur la crème solaire ? Je m'en suis mis partout et il reste des traces sur mon dos qui partiront dès que j'aurai piqué une tête dans la mer. Je ris et lui réponds du tac au tac :

- Ah mince ! Et moi qui voulais être incognito... Bon je suppose que c'est raté... Cela m'étonnerait que le soleil crame ma peau Calleigh, je viens juste de finir de me mettre de la crème solaire et me dirige à présent vers la mer.

Je reprends légèrement mon sérieux mais pas autant que lorsque je suis au boulot :

- Du coup, que vas-tu faire durant cette première semaine ?

Horatio avait presque l'air d'être plus déçu que moi lorsque je lui explique que ma croisière avait été reportée d'une semaine à cause de cette stupide erreur. Même si le report de ma croisière n'était absolument pas de la faute d'Horatio, il me proposait très gentiment d'allonger mes vacances d'une semaine. Pour le moment, je ne savais pas si je devais accepter cette offre ou non. Ça m'arrivait déjà que très rarement de prendre des vacances. Je me doutais bien qu'au bout des deux semaines, j'en aurais marre et je commencerais à tourner en rond comme une lionne en cage.

- Évidemment, ils m'ont offert un surclassement. C'est déjà ça de pris, comme on dit. Mais pour le reste, je te remercie. Je crois que deux semaines de vacances me suffiront.

Je devrais seulement me réorganiser un peu. Ça ne pouvait pas être si terrible que ça. Pour le moment, j'avais décidé de profiter à fond de la plage et de remettre à plus tard le casse-tête qui allait de paire avec cette réorganisation.

Je crois bien avoir éclaté de rire lorsque Horatio m'a dit qu'il voulait passer incognito sur la plage. Effectivement, c'était plutôt raté. Il est l'un des hommes les plus reconnaissables des environs. Faut dire qu'il n'y a pas beaucoup de rouquin qui traîne par ici. Au moins, il s'était tartiné bien comme il faut. Ça lui éviterait de se prendre un coup de soleil, voire un cancer de la peau.

- Moi aussi j'allais me baigner. Et pour cette semaine, je dois essayer de devancer certains rendez-vous médicaux de routine. J'ai aussi prévu de voir des anciennes copines de fac et de m'amuser un peu. Toi, dis-moi qu'est-ce que tu as prévu de faire?

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Dommage que cette agence ait mal fait leur boulot, Calleigh aurait pu passer plus de temps mais comme je la connais bien, elle aurait fini par en avoir marre...

Citation :: - Évidemment, ils m'ont offert un surclassement. C'est déjà ça de pris, comme on dit. Mais pour le reste, je te remercie. Je crois que deux semaines de vacances me suffiront.

Un surclassement ? Parfait mais est-ce suffisant ? Normalement elle devait faire une croisière de deux semaines grosso modo et là il ne lui restera plus qu'une. En tout cas si elle décline ma proposition, c'est qu'elle a des idées derrière la tête.

Quand j'ai dit que je voulais être incognito, elle s'est mise à rire avec ce rire cristallin et très contagieux si on n'y prend garde. Bien que je me présente souvent comme un type sérieux, droit..., je me mets évidemment à rire. Le mien est cependant nettement moins cristallin mais bon je m'en fiche pas mal en même temps. Il est vrai qu'avec mes cheveux, je ne passe pas inaperçu bien que tout le monde ne me connait pas. Calleigh me regarde en tournant autour de moi plus par instinct maternel on va dire que par autre chose. Elle craint parfois pour moi et vice versa. Ne croyez pas que je sois amoureux d'elle, je ne le suis pas et je doute qu'elle le soit aussi.

Elle s'immobilise devant moi et dit enfin :

Citation :: - Moi aussi j'allais me baigner. Et pour cette semaine, je dois essayer de devancer certains rendez-vous médicaux de routine. J'ai aussi prévu de voir des anciennes copines de fac et de m'amuser un peu. Toi, dis-moi qu'est-ce que tu as prévu de faire?

Bon, elle va piquer une tête aussi, je lui dis alors d'un ton plaisantin :

- N'as-tu rien oublié Calleigh ?

Je ne dis rien d'autre mais garde mon sourire aux lèvres puis réponds à sa question :

- Rien de particulier ! Je vais rester ici à Miami juste au cas où. Sinon je vais recevoir mon fils dans une semaine et on avisera bien ensemble ce qu'on fera. Une chose est sûre, nous nous éloignerons pas de Miami. Peut-être irons-nous à Disneyworld, mais ce n'est pas sûr.

J'étais toujours plantée devant Horatio qui s'était aussi mis à rire un peu. Ma bonne humeur avait parfois cet effet-là, surtout sur les gens qui me connaissaient aussi bien que Horatio. Lorsque je lui annonce que j'allais aussi mettre mes orteils à l'eau, il me demande si je n'ai rien oublié. Je prends un air assez désabusé. Qu'est-ce que j'aurais bien pu oublier? Est-ce qu'il est en train d'essayer de me mener en bateau ou quoi?

- Non... Non, je ne crois pas... Enfin, dis-moi ce qui ne va pas avec moi?

Il n'avait pas l'air de vouloir me répondre, enchaînant sur ses propres projets de vacances. En tant que directeur et superviseur du labo, il préférait ne pas s'éloigner de Miami. Son fils Kyle viendrait lui rendre visite quelques jours. Ils iraient peut-être à Disney World tous les deux.

- Tu passeras le bonjour à Kyle de ma part alors. J'imagine qu'il a reçu une permission spéciale de l'armée pour pouvoir venir te voir...?

D'après ce que je savais, son fils fait toujours parti de l'armée et avait même décidé de retourner en Afghanistan pour une deuxième mission. J'ai un très grand respect pour les convictions du jeune homme, même s'il m'arrive de me faire du soucis pour lui. Avec toutes les histoires d'horreur qui sont relatées au journal télévisé, c'est un peu normal.

- Disney World, c'est pas mal. Il faut que tu prennes un peu de temps pour t'éclater et penser à autre chose que ce qui anime notre quotidien.

C'est plus fort que moi, je prenais un ton maternel avec Horatio. Notre boulot, le sien principalement, demande une très grande résistance au stress. Nous sommes sans cesse confronté à des drames plus horribles les uns que les autres. Je n'avais pas besoin de préciser ma pensée à Horatio. Il savait très bien ce que l'on doit endurer. La seule raison pourquoi des gens comme lui et moi continuons de faire notre boulot est parce que notre sens de la justice est plus fort que tout.

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Citation :: - Non... Non, je ne crois pas... Enfin, dis-moi ce qui ne va pas avec moi?

Elle ne marche pas, elle court mon amie. J'éclate de rire pour la première fois depuis longtemps. La dernière fois que j'ai ri date de l'époque où je vivais encore avec mon ex. Depuis notre séparation, j'ai peu à peu perdu l'envie de rire. Oh bien sûr qu'il m'arrivait souvent de sourire mais le rire est devenu rare. Je dois reconnaître que Calleigh a ce don de le provoquer. Bref ! Elle semble se douter mais pour couronner ma bonne blague, je lui dis alors qu'elle ne s'y attendait pas :

- Ben ! Tu crames ma pauvre ! Regarde ton épaule.

En effet, on voit un peu de rougeur sur son épaule gauche mais ce n'est pas un coup de soleil, c'est son sac qu'elle porte qui fait tout ceci. C'est à se demander ce qu'elle porte dedans car elle n'a objectivement pas de raison d'emporter tout son armada habituel : on est en vacances. Comme je la vois qui semble perdue, je penche la tête sur le côté et lui désigne son épaule gauche puis guette sa réaction. Je la connais suffisamment pour savoir qu'elle a mis de la crème solaire avant de partir à la plage.

La prochaine parole de Calleigh me fait prendre conscience que le temps passe vite, trop vite. J'ai connu mon fils, il n'y a pas longtemps et depuis le voilà militaire. D'ailleurs cela fait partie de son service civique mais il semblerait qu'il ait pris goût. A l'heure actuelle, je ne peux qu'imaginer ce qu'il vit à travers mes expériences professionnelles...

Citation :: - Tu passeras le bonjour à Kyle de ma part alors. J'imagine qu'il a reçu une permission spéciale de l'armée pour pouvoir venir te voir...?

Je souris et hoche la tête :

- Bien sûr, je n'y manquerai pas Calleigh. Il m'a chargé de te transmettre son bonjour et son respect d'ailleurs. Oui ! Il a une permission de quinze jours mais il préfère passer une semaine auprès de son vieux père et passer la seconde auprès de sa mère.

Je l'entends employer un ton maternel :

Citation :: - Disney World, c'est pas mal. Il faut que tu prennes un peu de temps pour t'éclater et penser à autre chose que ce qui anime notre quotidien.

C'est plus fort qu'elle, elle a trop peur pour moi à chaque fois mais là je ne pense pas qu'il y ait un risque flagrant d'assassinat sur mon fils ou sur ma petite personne. C'est vrai que je contribue à faire coincer les malfrats en tous genres, mais bon je ne me sens ni menacé, ni en danger de mort. Je garde le moral et lui dis :

- Ce n'est pas sûr Calleigh, ce sera selon ses envies. Personnellement... Disney Word n'est pas un endroit où j'aimerais passer un jour ou deux, sauf quand je serai grand-père. Si j'atteins un jour ce stade bien entendu...

J'ai bien envie de taquiner mon amie, qui adore me faire des blagues en tous genres : un jour, elle a caché mon stylo fétiche, un autre c'a été mon portable... Bref ! Si par certains aspects, elle paraît trop maternelle, de l'autre elle devient aussi espiègle qu'une fillette.

Je suis tellement habituée de porter mon sac en bandoulière que je ne m'étonne même plus quand celui-ci me meurtrit l'épaule. Horatio avait remarqué cette rougeur qui zébrait mon épaule gauche. Il voulait certainement m'agacer en disant que j'étais en train de cramer. J'avais mis de la crème solaire avant de sortir, comme c'était toujours mon habitude. Je n'ai certainement pas envie de développer un cancer de la peau! Bref, après qu'il m'ait désigné ce qui n'allait pas avec moi, je lui fais une petite pichenette sur son bras. Ça lui apprendra à vouloir me faire marcher!

J'étais vraiment contente pour mon collègue et ami qu'il puisse avoir la chance de passer du temps avec Kyle. C'est vrai que je les avais déjà surpris à se parler sur Skype, mais ce n'était pas pareil que de passer des vacances ensemble. Son fils passerait donc une semaine avec son père et l'autre avec sa mère. Tant mieux pour eux! Je me réjouis facilement et ça devait très certainement paraître sur mon visage. D'ailleurs, à mesure que j'écoutais Horatio, je sentais mon sourire s'agrandir sur mon visage. Si ça continuait ainsi, j'aurais mal aux muscles zygomatiques!

Aller à Disney World n'était qu'une idée parmi tant d'autres. Au final, Horatio laisserait son fils décider. Ça n'avait pas l'air de trop le brancher en fait. Bon, c'est certain que c'est un endroit bourré de touristes, petits et grands... Mais on aurait dit qu'il oubliait la magie qui entoure les comptes de fées. Je me devais de le lui rappeler!

- Horatio!!! Les parcs de Disney sont certes familiaux, mais surtout magiques. Ils font tout leur possible pour réveiller l'enfant qui sommeille au fond de chaque personne. Ils créent de la magie uniquement pour soulager le mal-être qui caractérise notre société. Ça te ferait du bien d'y aller et de te laisser prendre au jeu!

J'étais un peu indignée qu'il ne se voit pas devenir grand-père un jour. Il avait tant de belles années devant lui... Et le fait qu'il ait un fils lui ouvrait certainement la possibilité d'avoir des petits enfants. Je n'aimais pas quand les gens sous-entendaient qu'ils allaient un jour mourir. Oui, c'est bien notre fatalité, alors pourquoi y penser. Cela arrivera quand cela arrivera, un point c'est tout.

- Des petits-enfants, je t'en prédits au moins trois. Tous aussi roux que toi. L'un d'eux voudra devenir flic comme toi.

Bien sûr que j'invente et que je baratine. Sauf que je le voyais vraiment s'occuper de jeunes enfants. Il le faisait très bien lorsque nos affaires impliquaient des jeunes. Il savait trouver les mots pour les faire parler et pour les rassurer. Cet homme était fait pour prendre soin des autres. C'était l'une des raisons pourquoi je l'admirais tant.

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Non seulement elle croit que je voulais l'agacer alors que ce n'est pas vrai mais en plus elle me file une chiquenaude au bras. En même temps elle sourit : bon au moins elle ne l'a pas trop mal prise. Elle se réjouit de savoir que je vais passer une semaine avec mon fils. Il faut dire que ce fiston me manque souvent et c'est la raison pour laquelle je lui parle sur Skype au boulot. Des fois il me raconte des blagues, d'autres fois il me demande des conseils... et je me suis souvent douté que Calleigh m'ait plusieurs fois surpris à faire cela. Du coup, j'ai une sacrée petite idée de ce à quoi elle pense en ce moment-même. D'ailleurs elle me répond :

Citation :: - Horatio!!! Les parcs de Disney sont certes familiaux, mais surtout magiques. Ils font tout leur possible pour réveiller l'enfant qui sommeille au fond de chaque personne. Ils créent de la magie uniquement pour soulager le mal-être qui caractérise notre société. Ça te ferait du bien d'y aller et de te laisser prendre au jeu!

La magie ? Je ne savais pas qu'elle était superstitieuse la miss. je ris à nouveau et lui dis :

- Ah bon ? Je ne te savais pas aussi superstitieuse Calleigh.

Elle m'étonne de plus en plus. bref ! Elle croit, non sans une bonne raison, à cela : avec tout ce que nous vivons de jour en jour, elle a envie de voir la douceur... Encore qu'on n'est pas à l'abri de découvrir un macabé dans un parc d'attraction. C'est aussi rapide que brutal : une jalousie, une envie... et tout peut partir en sucette en quelques secondes seulement... et le lendemain on découvre le cadavre de l'être jalousé. Bref ! Tout ça pour dire que même là on pourrait être appelé à intervenir.

Elle s'assombrit tout de suite après que je lui ai dit que je reviendrai avec mes petits-enfants. Pense-t-elle à la mort qui nous guette tout le temps et qui est le commun des mortels ? Avant que je puisse dire quoique ce soit, elle me balance en souriant à nouveau :

Citation :: - Des petits-enfants, je t'en prédits au moins trois. Tous aussi roux que toi. L'un d'eux voudra devenir flic comme toi.

Je ris à gorge déployé : trois ? Encore faut-il que mon fils se trouve une femme qui veuille bien en avoir trois et il n'y en a pas pléthore. A ma connaissance même, Kyle est toujours célibataire. Je lui réponds donc du tac au tac :

- Encore faut-il qu'une femme le veuille Calleigh et ce n'est pas gagné ! Et... cela m'étonnerait qu'ils aient uniquement des roux, je serais plus que ravi de voir des bruns... dans ma famille...

J'ai du mal à prendre mon amie au sérieux et j'ai à présent beaucoup de mal à finir ma phrase, tellement je suis mort de rire.

Je ne sais pas si on peut dire de moi que je suis superstitieuse. J'ai bien quelques croyances qui sont fortement ancrées en moi. Je porte presque toujours une chaîne avec une breloque de croix par exemple. Je crois aussi au karma, c'est-à-dire que les mauvaises actions finissent toujours par être punie alors que les bonnes sont récompensées. Bon après c'est certain que je n'ai pas l'habitude de faire étalage de ce genre de choses sur mon lieu de travail. L'étonnement d'Horatio peut donc se comprendre. Même s'il rit, je sais qu'il n'est pas en train de se moquer de moi.

Toujours est-il que je devais bien avoir déclenché quelque chose chez mon cher collègue et ami puisqu'il continuait de me faire entendre son rire. Ça faisait bien changement de l'humour assez cassant dont il peut faire preuve sur les scènes de crimes. Je m'y étais habitué avec le temps. Les premières fois, par contre, j'avais fait toute une tête en l'entendant blaguer de la sorte.

Est-ce que c'était si difficile que ça de trouver l'amour? C'est une question qui mérite que l'on s'y attarde. Il faut d'abord croiser la bonne personne. Considérant le nombre d'êtres humains sur Terre, c'est déjà un gros défi. Ensuite, il faut que cette personne qui nous convient parfaitement ressente la même chose à notre égard. Si ce n'est pas le cas, alors il faut se remettre en scelle et continuer les recherches. Horatio n'avait donc pas exactement tord en disant que son fils devait tout d'abord trouver une femme qui voudrait de lui. Je suis peut-être un peu idéaliste sur les bords, mais je savais que ce n'était pas mission impossible. Le jeune homme avait beaucoup de potentiel.

- Il a le temps de trouver, il est encore tout jeune.

Je vois qu'Horatio commence à avoir un peu de mal à former des phrases tellement le rire le gagne. Contrairement à moi, il se voyait plus avec des petits-enfants aux cheveux bruns. J'imagine qu'il n'était pas le premier rouquin de sa famille. Avant de devoir appeler une équipe de la police scientifique pour enquêter sur la mort de mon chef, je décide qu'il est grand temps de changer de sujet.

- Allez, viens me montrer que tu sais flotter. Je ne t'ai jamais vu nager.

Je lui fais alors un grand sourire avant de m'avancer vers la mer. Les drapeaux jaunes décorant les cabines des sauveteurs indiquaient que les vagues étaient modérées aujourd'hui. Les baigneurs étaient donc appelés à être prudent et vigilant.

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Je n'en peux plus là et je suis même pliée en deux à force de rire. Ce rire simple s'est transformé en quelque chose ingérable. Autrement dit, je suis mort de rire. Je vois à travers les larmes qui sont montées aux yeux que Calleigh se demande si je ne vais pas tout simplement... crever (ou mourir si vous préférez).

Je l'entends dire :

Citation :: - Il a le temps de trouver, il est encore tout jeune.

Ce n'est pas faux mais bon où va-t-il en trouver une ? C'est un militaire avant tout ! Enfin je ne me fais guère de souci par contre mon fou rire s'est multiplié par deux. Alors que je peine à reprendre mon sérieux, mon amie ajoute :

Citation :: - Allez, viens me montrer que tu sais flotter. Je ne t'ai jamais vu nager.

Alors là ! C'est le pompon !!! Que veut-elle ? M'achever ? Mon fou rire reprend de plus belle et tout le monde se tourne dans notre direction : les vacanciers sont-ils fous furieux de m'entendre ? Ne dit-on pas que le rire est contagieux ? J'essuie mes yeux pour y voir clair puis demande à Calleigh :

- Q... Que... Que veux...-tu... à... la... fin ? Me... tuer ? C'est...ça ?

Je repars de plus belle dans mon fou rire. Quelque chose me dit que j'aurai encore et énormément du mal à parler. Je dois être rouge cramoisi à force de rire. C'est alors que j'entends d'autres rires : mon amie a-t-elle été contaminée ? Quid des autres ?

Enfin, je me dirige totalement en aveugle en direction de la mer et manque de me prendre un rocher au passage. J'essuie une énième fois mes yeux tout en riant et observe la mer avant de prendre une grosse respiration.

Plus ça allait, et plus je voyais Horatio glisser dans un fou rire dont il n'était pas prêt de se remettre. Avait-il besoin de se laisser aller à ce point? Avec toute la pression qu'il subit, je me doute bien que la réponse est oui. Alors que je croyais qu'il en avait fini et qu'il était sur la bonne voie pour se calmer, le voilà qui est pris d'une nouvelle secousse de rire. Celle-là est encore plus violente que la dernière.

C'est à ce moment que je remarque que nous sommes devenus le centre d'attention sur la plage. Tous les regards semblent braqués sur nous. Je n'ai pas tant l'habitude de me donner en spectacle. En l'occurrence, c'était mon collègue qui était le point de mire, mais comme j'étais tout juste à côté de lui, c'est du pareil au même. Je dois pincer mes lèvres pour m'empêcher d'éclater de rire à mon tour.

Difficilement, Horatio me demande si j'essayais de l'achever. Je dois attendre qu'il se calme avant de lui répondre, sinon je risque effectivement de le tuer. Après qu'il se soit presque pris les pieds dans un rocher, je comprends qu'il ne voit absolument pas. Je lui tends donc la main pour essayer de le guider. Il choisit alors de respirer u bon coup. J'avoue que ça ne pouvait pas lui faire de tord. Il est cramoisi tellement la pression lui était montée dans les joues. Des petites vagues remontaient alors jusqu'à nous... C'était juste assez pour nous chatouiller les orteils.

- Continue de respirer Horatio... Même si j'aimerais briguer ton poste un jour, je n'ai pas envie d'être responsable de ta mort pour autant.

Je reste alors plantée devant lui à prendre de grandes respirations pour lui donner l'exemple. J'allais certainement me rappeler de ce moment pour le restant de mes jours. Finalement, mes vacances ne s'amorçaient plus trop mal.

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A travers mes larmes, je parviens à voir que Calleigh pince ses lèvres pour se retenir de rire à son tour tandis que bon nombre de vacanciers rient à leur tour : ça y est ! La contagion est lancée !!! Au bout de quelques minutes, qui paraissent être une éternité, je dis (toujours en riant) à mon amie et collaboratrice :

- Tu... Tu ferais mieux... de ne... pas... te... retenir Ca... Calleigh !!!

Alors que j'ai failli me manger un rocher, mon amie a vite compris que je ne voyais plus rien. Elle a pris ma main pour me guider mais bon j'ai finalement décidé de m'arrêter là pendant quelques minutes. Du coup son aide a été inutile mais bon je lui dis en essayant de respirer à fond :

- Me... Merci Calleigh !

Je chasse mes larmes d'un revers de la main en faisant attention de lui donner un coup : je ne tiens pas non plus à la tuer même si je sais pertinemment qu'elle veut prendre ma place. Les vagues se meurent au niveau de nos orteils, ce qui constitue une sensation douce et plaisante. Je ne suis absolument pas chatouilleux mais je sais que Calleigh rit facilement dès qu'on la chatouille ou presque. Vous voulez un exemple ? Parfait alors il y a un exercice très connu pour faire rire aux éclats la victime si elle est chatouilleuse justement : demandez-lui d'écarter les bras et rien qu'avec vos index ou vos majeurs (mais si vous êtes poli, tendez le deuxième doigt de vos mains), faites mine de chatouiller votre victime et rapprochez vos index de plus en plus des côtes de votre cible. Soit elle ne fait rien, auquel cas elle ne craint rien, soit vous voyez ou sentez à distance que les muscles se crispent, dans ce cas vous savez que votre victime les craint fortement. Bref ! Pour revenir à Calleigh, elle craint particulièrement ce type de chatouilles.

Pendant que je fais mes profondes respirations les yeux fermés, j'entends mon amie me dire :

Citation :: - Continue de respirer Horatio... Même si j'aimerais briguer ton poste un jour, je n'ai pas envie d'être responsable de ta mort pour autant.

Je rouvre à cet instant mes paupières et la voit en train de faire la même chose comme pour me donner l'exemple, sauf que cela n'a pas l'effet escompté puisque je repars de plus belle dans un troisième ou quatrième (désolé si j'ai perdu le compte) fou-rire. Je me tiens les côtes puis avant d'être une nouvelle fois aveugle, je fais les quelques pas restants avant de me passer l'eau sur mes épaules, mes abdominaux, sur le cou et de piquer une tête sous l'eau.

Une fois ce petit rituel effectué, je me remets à rire et dis à mon amie :

- Bien ! A... A... A ton... tour... Calleigh !!!

Je ré-effectue une longue série de respiration pour me calmer définitivement et referme mes yeux pour ne pas la regarder car quelque chose me dit qu'elle va me refaire rire, or j'aimerais plonger et nager sous l'eau avec un maximum d'oxygène.

Selon Horatio, je devrais me lâcher un peu et rire avec lui... À moins qu'il ait voulu dire que je devrais rire de lui. Je continue de me pincer les lèvres pour réprimer mon envie de rire qui devient de plus en plus pressante. Je savais que je n'arriverais pas à me retenir encore bien longtemps.

Entre deux rires, il me remercie de l'avoir aidé à marcher jusqu'au bord de l'eau. C'était tout naturel pour moi. Pendant un bref instant, je croyais qu'il en était venu à se calmer, mais non... Il repart dans son délire. Je crois que je ne faisais qu'empirer les choses! Il était plié en deux et semblait même en avoir mal aux côtes à forces de rire.

- Bon, je vais te laisser te calmer... Je ne peux plus rien pour toi.

Je me mets alors à rire. Voilà, c'était mon tour. Il fallait absolument que je regarde ailleurs sinon les choses empireraient pour moi aussi. D'ailleurs, quand il me dit que c'est à mon tour, je ne sais pas s'il veut dire que c'est mon tour de rire ou bien si c'est mon tour de me mouiller. Je m'avance doucement dans l'océan jusqu'à avoir de l'eau au niveau de la taille. Je me retourne pour regarder Horatio. Il avait fermé les yeux... Je me ressaisis un moment avant de lui lancer:

- Attention Horatio, tu vas te prendre une vague en plein visage!

Faut dire que boire une tasse d'eau salée est une expérience des plus désagréable. Je m'imaginais déjà voir l'eau lui ressortir par le nez si cela arrivait et voilà que je ris de plus belle.

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Ca y est ! Elle se lâche enfin ! Bon elle n'a pas compris mon message, je vois cela sur son visage, aussi je lui précise entre deux rires :

- A ton tour de... te mouiller !

Bon je suis prêt à plonger, il ne me reste plus qu'à me calmer. J'arrive enfin et à peu près à me calmer quand j'entends mon amie m'avertir :

Citation :: - Attention Horatio, tu vas te prendre une vague en plein visage!

Je lui réponds enfin tranquillement toujours les yeux fermés :

- Pas grave ! Je suis prêt !

Contrairement à elle, j'aime bien recevoir une vague en plein visage : ça fouette et ça masse. Elle n'aime manifestement pas cette sensation. Ajoutons à cela un effet peeling, ma peau sera comme neuve et si l'eau de mer entrait dans mes narines, cela les nettoierait des saletés accumulées au fil des mois. Je guette à l'oreille l'arrivée de la vague en question et inspire profondément. La vague passe pile au moment où je suis en apnée. Après son passage, je rouvre les yeux et regarde Calleigh, qui semble s'en avoir pris une bonne et qui semble avoir perdu l'équilibre, puis lui demande :

- Ça va ? Pas trop amochée ?

Je lui pose la question car je sais qu'on est entouré de rochers. Je l'observe pendant quelques instants puis avance jusqu'à ce que l'eau arrive au niveau de la poitrine avant de me retourner vers elle et l'encourage :

- Allez ??!!! N'es-tu pas un peu cul gelé Calleigh ?

Je ris puis me retourne et commence à nager vers le large en faisant bien attention aux différents courants de la marée : il y a suffisamment eu de cas de noyades accidentelles que j'ai bien enquêté à titre personnel sur les courants et je n'ai pas envie de me tuer à quelques jours de l'arrivée de mon fils. Si Calleigh voulait me voir flotter, elle serait vite déçue car j'ai envie de plonger et de me laver la tête de toutes les horreurs qu'on a pu vivre en temps normal.

J'avais à peine eu le temps de le prévenir pour la vague que celle-ci arrive. En fait, une deuxième vague se brise tout de suite après la première. Je suis prise de court et je manque d'équilibre. Je me retrouve sous l'eau sans le vouloir et le courant me pousse un peu plus loin d'Horatio. Alors que je me redresse, ce dernier me demande si ça allait.

- Je crois bien, mais j'ai manqué peu de m'écorcher les genoux sur un rocher.

Je ne riais plus maintenant. Il me fallait un moment pour reprendre mes esprits. J'avais déjà envie de retourner sur la plage pour bronzer et je l'aurais sans doute fait si Horatio ne m'avait pas interpellé. Il s'était pas mal avancé et nageait maintenant vers le large.

- Tu ne perds rien pour attendre Horatio Caine!

Ma mise en garde n'avait rien de très menaçant, je l'avoue. Je m'écarte alors du cap de roche et je surveille les vagues avant de me mettre sur le ventre pour aller le rejoindre à la nage. Maintenant que nous ne touchions plus au fond de l'eau, il y avait beaucoup moins de baigneurs. Quelques personnes un peu plus téméraires étaient venues s'aventurer à notre hauteur avec leur planche de surf, histoire d'attraper la prochaine belle vague.

- Dis-moi, tu en as déjà fait du surf toi?

Je demandais plus par curiosité qu'autre chose. J'espérais que ma question ne lui déclencherait pas le fou rire à nouveau. Il pourrait couler au fond si cela arrivait. Pour ma part, j'avais repris mon calme et mon sérieux.

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Après m'être rassuré sur son état et pendant que je nage enfin vers le large sans aller trop loin non plus, je l'entends dire :

Citation :: - Tu ne perds rien pour attendre Horatio Caine!

Je ne me retourne pas car je sais que ce n'est pas une menace de sa part mais plus un moyen d’exorciser sa petite frustration. Elle me rejoint assez rapidement et délaisse ses soucis, ses frustrations dans la mer. Nous voyons ici et là quelques surfeurs et quelques nageurs téméraires puis Calleigh me demande par curiosité féminine :

Citation :: - Dis-moi, tu en as déjà fait du surf toi?

Sans m'arrêter de nager, je lui réponds en souriant :

- Oui mais c'était il y a longtemps Calleigh. J'étais un môme quand j'ai appris à surfer. Et toi ?

Je vous avoue que je suis également aussi curieux que mon amie et vous assure que cette histoire de curiosité féminine était purement et tout simplement une invention verbale d'hommes qui ne sont pas du tout curieux. Bref ! Pour être un Expert, il faut énormément de curiosités, une bonne capacité de raisonnement, d'analyse, il faut également être capable d'encaisser, d'être patient et il faut surtout être calme et réfléchi car la moindre erreur due un énervement, une précipitation... peut être fatale soit à la personne que nous devons protéger ou fatale à l'un des membres de mon équipe. C'est ce qui s'est passé un jour : j'ai perdu un bon élément parce que ce dernier n'a pas entretenu son arme, parce qu'il s'est précipité pour agir sans réfléchir et il a payé de sa vie son erreur. Bref ! Revenons donc à nos moutons ! Quand j'ai posé ma question à Calleigh, j'ai en fait essayer de voir si elle a aussi eu quelques leçons et si on peut se faire quelques mini-compétitions de surf. D'ailleurs je finis par lui demander en lui faisant un clin d'oeil et ce avant qu'elle ne me réponde à ma première question :

- Veux-tu qu'on se fasse des mini-compétitions de surf ?

Tout en continuant d'avancer vers le large, Horatio satisfait ma curiosité en disant qu'il avait déjà fait du surf quand il était petit. La pratique de certains sports est quelque chose qui ne s'oublie pas. Lorsqu'on apprend à faire de la bicyclette par exemple, on sait en faire pour le restant de ses jours. Le surf est également un sport qui demande un bon maintient ainsi qu'un excellent sens de l'équilibre. J'imagine que mêmes 30 ans plus tard, Horatio saurait se débrouiller sur une planche si l'occasion se présentait. Pour ma part, je m'adonnais un peu à ce sport depuis mon arrivée à Miami.

- Bien sûr que je surfe, qu'est-ce que tu crois? J'ai des loisirs en dehors du boulot tu sauras!

Je lui avais répondu ça d'un trait avant de plonger sous l'eau. Je parcours une petite distance en sous-marin avant de devoir reprendre une bouffée d'air. Je pensais alors à mes loisirs. Quand je ne suis pas de service, j'aime bien passer du temps à la plage. Lorsque la météo n'est pas au rendez-vous, je vais souvent me changer les idées au centre commercial. Une femme a toujours besoin d'un nouveau sac à main ou d'une nouvelle paire de chaussures, c'est un fait. Il m'arrive aussi de m'enfiler des séries télévisées, mais toujours sur DVD vu que je n'ai pas le temps de suivre les épisodes au fur et à mesure. Bref, j'occupe mes temps libres de différentes manières, selon mes humeurs du moment.

Je venais juste de faire surface lorsque Horatio me propose de faire une mini-compétition de surf. Je prends un petit moment pour réfléchir à cette idée. Il avait l'air espiègle en disant ça, me faisant un clin d'oeil.

- Pourquoi pas Horatio. Je pense que ça pourrait être amusant. Par contre, je suis certainement moins rouillée que toi. J'ai ma propre planche et j'essaie de venir surfer sur une base assez régulière.

Maintenant qu'il était prévenu, c'était à lui de voir s'il voulait vraiment se frotter à moi. Cette compétition s'annonçait un peu inégale, à moins qu'il soit extrêmement doué ou chanceux.

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Citation :: - Bien sûr que je surfe, qu'est-ce que tu crois? J'ai des loisirs en dehors du boulot tu sauras!

Encore heureux qu'elle ait des loisirs en dehors du travail, sinon la vie serait totalement morne et sans intérêt (autant se tirer la balle dans la bouche). Elle ne me laisse pas le temps de répondre qu'elle plonge tandis que je me contente pour le moment de faire la brasse. Elle ressort vite la tête : apparemment elle n'a pas pris la peine de respirer avant de plonger car elle est parfaitement capable de tenir plus de dix longues secondes dans l'eau. Après son émersion, je lui ai posé ma seconde question et elle me répond aussitôt :

Citation :: - Pourquoi pas Horatio. Je pense que ça pourrait être amusant. Par contre, je suis certainement moins rouillée que toi. J'ai ma propre planche et j'essaie de venir surfer sur une base assez régulière.

Je réfléchis et lui dis d'abord :

- Encore heureux que tu aies des loisirs ! Sinon je n'ose imaginer ton état mental et émotionnel...

Je lui lance du coup mon défi après une mûre réflexion :

- Parce que tu crois que je suis rouillé ? Même si j'ai appris le surf en étant gosse, j'en fais de temps en temps pour ne pas perdre mes réflexes et mon sens de l'équilibre. D'ailleurs, tu vas être très surprise d'apprendre que mon fils et moi faisons aussi du surf quand on se voit et que j'ai également une planche. Bon ! Je ne l'ai pas emmenée aujourd'hui car je ne pensais pas en faire mais pourquoi pas dans les jours qui viennent là, on pourrait se faire quelques vagues.

Je la laisse prendre conscience que je ne suis plus un débutant et que même si elle en fait régulièrement depuis son arrivée, il m'est souvent arrivé de la regarder faire alors qu'elle... elle ne sait pas comment je me tiens sur une planche ni comment je me débrouille. Bon elle se débrouille très bien mais mon âme de compétiteur me fait dire que je me débrouille beaucoup mieux qu'elle, mais ça on verra si j'ai tort ou si j'ai raison.

Je lui demande enfin avec un large sourire :

- Alors ? Quand nous rencontrerons-nous cette semaine pour faire cette mini-compétition ?

Je l'écoute attentivement, prends note puis inspire profondément et plonge en apnée pendant deux-trois longues minutes (je suis capable de tenir un peu plus longtemps mais pour une première plongée, je préfère rester raisonnable).

Mon état mental et émotionnel se portait très bien ces temps-ci. Il faut dire que j'étais en vacances, donc que je ne pensais plus à rien du tout concernant le boulot. Après être ressortie de sous l'eau, Horatio met un certain temps avant de m'annoncer qu'il pratique toujours le surf aujourd'hui. J'étais complètement abasourdie d'apprendre cette nouvelle. Il devait être bien drôle à voir lorsqu'il prenait une dérape dans l'eau. Toujours est-il qu'il ne se considère pas comme un débutant, ni comme ayant besoin de pratique pour être mon égal dans cette compétition amicale.

- Quel jour... quel jour...

Je réfléchis à mon horaire qui était tout chamboulé en raison du déplacement de ma date de départ. Jeudi et vendredi, j'avais des rendez-vous de prévus alors il faudrait que ça se fasse avant ça.

- Mercredi, si la température et les vagues le permettent. Sinon, ça devra attendre mon retour de vacances et là on risque de ne pas vraiment avoir le temps.

Quand nous sommes de service, la vie prend des allures plus mouvementés. Ça nous arrive d'être appelé sur une scène de crime à presque n'importe quelle heure de la journée. Il y a bien une équipe de nuit à notre labo, mais j'ai parfois l'impression qu'ils en font nettement moins que nous. Enfin, je m'égare dans mes pensées maintenant. Je fais un tour complet sur moi-même, cherchant des yeux mon ami. Il n'est nul part... Donc je présume qu'il est allé faire un tour sous l'eau. Justement, il émerge deux minutes plus tard, en un seul morceau. Juste pour le charrier un peu, je lui dit :

- J'ai presque cru qu'un requin s'en était pris à toi... Faut pas que tu me fasses de telles peurs Horatio!

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Mercredi ? C'est parfait ! J'ai vu que la météo sera au rendez-vous, je l'ai vue à la capitainerie : leur météo est meilleure que celle indiquée à la télévision. J'ai plongé pour me donner un moment pour réfléchir et quand j'immerge, j'attends un moment et entends mon amie :

Citation :: - J'ai presque cru qu'un requin s'en était pris à toi... Faut pas que tu me fasses de telles peurs Horatio !

Je me retiens de rire puis lui réponds :

- Mercredi ? C'est parfait ! La capitainerie a annoncé des conditions favorables : beau temps, grosses vagues...

Je la regarde avec un air de défis puis j'éclate de rire :

- Les requins ? Rassure-toi Calleigh, ils savent que je suis immangeable ?!

Je sais qu'ils ne sont pas loin et qu'ils sont attirés par le sang ou la graisse or je n'ai pas de gras et Calleigh encore moins. Je sais également qu'il existe des accidents avec les surfeurs et les requins, mais, en tant que baigneur expérimenté et Expert, j'ai développé un espèce de sixième sens qui m'avertit des dangers et qui me donne le temps les signaler à mon équipe. Je reprends mon sérieux et enchaîne avec un clin d’œil complice :

- Plus sérieusement Calleigh ! Je sais parfaitement qu'il existe des accidents entre les squales et les hommes et je te rappelle que j'ai développé une sorte de sixième sens : je suis capable de ressentir les dangers avant qu'ils ne se manifestent réellement. Donc les requins n'ont qu'à bien se tenir.

Je replonge aussitôt et tente de dépasser mes trois minutes sans chercher à me forcer tout en gardant les yeux ouverts et aux aguets, car les requins sont connus pour attaquer à n'importe quel moment.

Le défi était donc fixé pour mercredi. Nous aurions sans doute l'occasion de nous reparler pour discuter des derniers détails. Pour ma part, j'allais faire beaucoup de visualisation pour m'aider à remporter notre compétition amicale. La triste réalité est que je n'aime pas du tout perdre. Je compte donc me donner à fond et montrer à Horatio qu'il a trouvé chaussure à son pied.

À ma remarque concernant les requins, il me réplique en blaguant qu'il est immangeable. L'expression sur mon visage veut tout dire. Il ne faut pas plaisanter sur ce genre de choses. Horatio reprend alors son sérieux pour dire qu'il était au courant des accidents, mais qu'il pensait être capable d'anticiper ce genre de danger.

Je n'ai pas le temps de répliquer qu'il replonge déjà et reste assez longtemps sous l'eau. J'essaie de voir s'il n'y a pas de requin qui traîne dans le coin, mais ça semble être sécuritaire de ce côté. Je commençais cependant à me sentir un peu lasse à force de nager et de lutter contre les vagues qui venaient de plus en plus souvent. Dès que mon chef refait surface, je m'empresse de lui dire :

- J'ai beaucoup apprécié te croiser sur la plage et notre petite baignade Horatio. Je vais maintenant aller me faire dorer au soleil si tu permets.

J'attends uniquement sa réponse avant de commencer à nager en direction de la plage. Je fais bien attention à ne pas me laisser déporter par les vagues, sinon je mettrais un temps fou à retrouver l'endroit où j'avais posé ma serviette en arrivant.

HJ: Fort probablement mon dernier message dans ce sujet ^^ Je te laisse le mot de la fin si tu le veux bien.

**Invité** Invité

Pendant que je suis en apnée, je remarque quelque chose : les poissons sont de moins en moins nombreux, ce qui est à la fois une bonne nouvelle mais aussi une mauvaise. La bonne c'est que les requins suivent généralement leurs proies, la mauvaise c'est que des attaques de squales sur les humains vont se multiplier par deux voire par trois et que le tourisme de la région vont de plus en plus être affecté. Je chasse ces idées puis continue tranquillement mon exploration avant de réapparaître une minute plus tard. Je sèche mes yeux puis regarde ma montre étanche de la marque Casio : quatre minutes pile. Ce n'est pas du tout mon record mais bon c'est déjà mieux. Las de plonger, je décide de faire quelques brasses en direction de la plage quand Calleigh me dit :

Citation :: - J'ai beaucoup apprécié te croiser sur la plage et notre petite baignade Horatio. Je vais maintenant aller me faire dorer au soleil si tu permets.

Je la regarde d'un air étonné : pourquoi me demande-t-elle la permission de rejoindre la plage. Je me ressaisis, regarde ma montre, la regarde tranquillement et lui réponds avec un large sourire :

- Bien sûr Calleigh et pareillement. Je te souhaite une bonne fin d'après-midi et à mercredi donc.

Je ne me dirige pas tout de suite vers la plage, je me tourne vers le large à la fois inquiet et tranquille. Deux émotions contradictoires mais pourtant bien complémentaires. Je refuse de faire part de mon dernier constat sous-marin à mon amie, car, sinon, elle ne voudra plus faire de surf.

Je me tourne enfin vers la plage et me dirige tranquillement vers elle pour me sécher, me faire un peu dorer un soleil avant de prendre ma voiture.

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Sujet verrouillé pour le motif suivant : Ce personnage va prochainement être disponible. La co-fondatrice va revenir avec un nouveau personnage : Alexandre Le Sage.

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